Titre

Analyse des risques-avantages des contaminants dans les communautés des Premières Nations tirant leur subsistance de la terre

Année fiscale

2007-2008

Communauté, région

Conseil de la Première Nation de Shibogama (Sioux Lookout), Ontario

Chercheur principal

Michael A. Robidoux (Université d’Ottawa)

Responsable du projet communautaire

S.O

Membres du projet

Judy Blais, Francois Haman, Pascal Imbeault et Margared Keneqaunash

Résumé du projet

Ce projet a été entrepris pour déterminer si la promotion d'un régime alimentaire à base de ressources de la terre pouvait contribuer à réduire certaines maladies au sein des communautés des Premières Nations du Canada. Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer l'exposition aux contaminants chez les Premières Nations Kasabonika et Wapekeka en Ontario, et d'examiner les effets secondaires possibles de cette exposition. Un autre objectif était d'établir des relations entre les niveaux de consommation d'aliments sauvages, les contaminants environnementaux et les maladies telles que le diabète de type 2, l'obésité et l'hypertension. Enfin, l'équipe souhaitait déterminer si la promotion d'un régime alimentaire à base d'aliments sauvages pouvait réduire l'incidence des maladies.

L'équipe du projet a interrogé des membres des Premières Nations de Kasabonika Lake et de Wapekeka sur leurs habitudes alimentaires et leur consommation d'aliments traditionnels. Les chercheurs ont prélevé des échantillons de sang et de cheveux sur les participants et les ont analysés pour y détecter respectivement des PCB et du mercure. L'équipe a analysé les niveaux de contaminants dans les échantillons de sang et de cheveux afin d'identifier les liens éventuels entre ces niveaux et l'obésité, le diabète de type 2 et l'inflammation.

Du mercure et des polluants organiques persistants (POP) ont été trouvés à la fois chez les « grands mangeurs d'aliments sauvages », qui se nourrissaient principalement d'aliments sauvages, et chez les « petits mangeurs d'aliments sauvages », qui se nourrissaient principalement d'aliments achetés dans les commerces. Les niveaux de ces contaminants étaient généralement plus élevés dans le groupe à forte consommation d'aliments sauvages et chez les personnes âgées de plus de 40 ans, et plus élevés dans les deux groupes que dans le reste du Canada. Le taux d'obésité dans les deux groupes était presque deux fois plus élevé que chez les non-Autochtones du Canada.

L'équipe a conclu que le niveau élevé d'obésité et le tour de taille plus important étaient très probablement responsables des taux élevés de diabète de type 2 observés. Cependant, les niveaux d'obésité, de diabète de type 2 et d'inflammation n'étaient pas différents dans les deux groupes. Par conséquent, l'équipe chargée de l'étude a conclu que l'adoption d'un régime alimentaire traditionnel ne réduisait pas l'apparition de certaines maladies, mais que les avantages l'emportaient sur les risques.