Titre

Atténuation de la source contaminée des aliments traditionnels grâce à un système fluvial non contaminé

Exercice financier

2015-2016

Communauté/Région

Première Nation de Seine River, Ontario

Chercheur principal

Peter Lee, Ph.D., Université Lakehead

Chef de projet communautaire

John Kabatay

Membres du projet

Debra Jim et Johane Joncas

Financement

100 000 $

Résumé du projet

Les résidents de la Première Nation de Seine River (SRFN) dépendent depuis longtemps des poissons et des aliments récoltés dans le bassin hydrographique de la rivière Seine (SRW). Toutefois, des études antérieures ont révélé de sérieuses préoccupations liées à l'utilisation des aliments provenant de ce système. La SRFN souhaitait examiner si le bassin hydrographique de la rivière Turtle (TRW) pouvait être utilisé comme source alternative d'aliments traditionnels.

Dans le cadre de ce projet, des échantillons d'eau, de sol, de plantes, d'invertébrés et de sédiments ont été prélevés dans les plans d'eau du TRW afin de mesurer les niveaux de métaux lourds, dont le mercure, et de les comparer à ceux du SRW. Une enquête diététique a été administrée pour recueillir des informations sur la consommation d'aliments traditionnels. De plus, des échantillons de cheveux ont été prélevés sur les membres de la communauté afin de déterminer la charge corporelle en mercure.

L'étude a démontré que, dans l'ensemble, les niveaux de métaux lourds dans les espèces de poissons étaient faibles. Cependant, les niveaux de mercure dans les poissons variaient considérablement, tant à l'intérieur d'un même lac qu'entre les lacs. Les concentrations de mercure les plus élevées ont été relevées chez les espèces de poissons prédateurs (grand brochet, doré jaune, maskinongé et achigan), tandis que les niveaux de mercure les plus faibles ont été détectés chez le corégone et l'esturgeon. Les contaminants dans d'autres sources alimentaires naturelles importantes telles que les myrtilles et le riz sauvage étaient faibles et la consommation de ces aliments ne représente pas une préoccupation. Les concentrations de mercure dans les cheveux humains étaient toutes inférieures aux lignes directrices de Santé Canada en matière de biosurveillance.

L'étude a conclu que le TRW ne peut être considéré comme un remplacement du SRW pour l'alimentation traditionnelle. Il faut plutôt donner la priorité aux deux bassins versants pour leurs avantages individuels. La consommation de grandes espèces de poissons prédateurs n'est pas recommandée pour la population sensible, notamment les femmes enceintes, les femmes en âge de procréer et les enfants, alors que le corégone, l'esturgeon, le bar à cheval rouge et les meuniers peuvent être consommés sans danger, quelle que soit la quantité. L'étude a recommandé la mise en place d'un programme de sensibilisation communautaire afin de faire connaître aux habitants les risques et les avantages de la consommation de poisson.