Titre

Avantages, risques et viabilité d’un modèle d’écosystème alimentaire et de santé dans le Premières Nations Wapekeka et Kasabonika

Année fiscale

2009-2010

Communauté, région

Premières Nations Wapekeka et Kasabonika (Sioux Lookout), Ontario

Chercheur principal

Michael A. Robidoux, Jules Blais, Pascal Imbeault, François Haman et Malek Batal (Université d’Ottawa)

Responsable du projet communautaire

Margaret Kenequanash (Conseil des Premières Nations de Shibogama), Keith Mason (Première Nation de Kasabonika) et Beatrice Anderson (Première Nation de Wapekeka).

Membres du projet

Chris Anderson (chasseur local) Première Nation Wapekeka, Shinjini Pal et Michelle Kehoe

Résumé du projet

Les Premières Nations Wapekeka et Kasabonika sont préoccupées par les niveaux de contaminants présents dans les aliments sauvages et par les effets néfastes potentiels de leur consommation sur la santé.

La phase I de l'étude a établi des relations entre les taux de consommation d'aliments sauvages, les concentrations de polychlorobiphényles (PCB) et de mercure dans les échantillons de sang et de cheveux respectivement, et l'incidence/prévalence de l'obésité et du diabète de type 2. Les objectifs de la phase 2 du projet étaient les suivants : 1) mesurer les concentrations de contaminants environnementaux dans les ressources alimentaires locales; 2) examiner les effets de ces contaminants sur le métabolisme du tissu adipeux humain; 3) évaluer les avantages des aliments traditionnels sur les profils d'acides gras dans le sang; et 4) décrire les pratiques actuelles de récolte, de préparation et de consommation des aliments. L'étude a été menée pendant les périodes où la consommation d'aliments traditionnels est la plus élevée et où l'activité de récolte d'aliments traditionnels est la plus intense (printemps et automne).

Les concentrations de mercure dans certaines espèces de poissons, comme le grand brochet et le doré jaune, dépassent les recommandations de l'Agence américaine pour la protection de l'environnement. Toutefois, pour minimiser l'exposition au mercure et aux PCB, il a été recommandé de réduire la consommation de doré jaune et de grand brochet et de les remplacer de préférence par une consommation accrue de corégone et/ou de meunier. Les résultats ont également démontré que certains contaminants organiques étaient capables d'augmenter le nombre et la capacité de réplication des préadipocytes humains, ce qui pourrait favoriser le développement de la graisse. Alors que des études antérieures ont suggéré que le PCB77 inhibe l'expression génétique de l'adiponectine dans les lignées cellulaires adipeuses de souris, une protéine connue pour ses propriétés antidiabétiques, les résultats de l'étude actuelle ont montré que le PCB77 et le PCB153 stimulaient la sécrétion d'adiponectine dans les préadipocytes humains. La raison de cette divergence n'est pas claire. Les différences de pratiques alimentaires entre les « grands mangeurs d'aliments sauvages », qui consomment principalement des aliments locaux, et les « petits mangeurs d'aliments sauvages », qui consomment principalement des aliments achetés en magasin, ont entraîné des variations dans le profil des acides gras des phospholipides circulants, les « grands mangeurs d'aliments sauvages » ayant tendance à avoir des acides gras à chaîne plus longue et plus d'acides gras insaturés dans les phospholipides. Toutefois, d'après les résultats de la phase 1, ces petits changements dans la composition des acides gras n'ont pas suffi à réduire la prévalence du diabète de type 2 et de l'obésité.