La Réserve de la Bande Indienne de Kamloops (K.I.B.) est située dans deux vallées fluviales où s'accumulent d'importantes quantités de poussière. Cette étude a été entreprise pour déterminer s'il existait une corrélation entre les concentrations de métaux lourds contenus dans la poussière en suspension dans l'air, le sol et les échantillons de cheveux provenant de deux réserves (la Réserve de K.I.B. et la Réserve Indienne de Whispering Pines).

Les membres de la communauté qui se sont portés volontaires pour l'étude ont été invités à remplir un questionnaire pour déterminer leur âge, s'ils mangeaient du poisson, quel poisson ils mangeaient, comment il était conservé, s'il n'était pas mangé frais, et si leurs cheveux étaient teints. Deux sujets témoins ne vivant pas dans la réserve ont également répondu au questionnaire. Des échantillons de cheveux ont ensuite été prélevés sur chaque volontaire. Des échantillons de poussière et des échantillons de sol en surface et sous la surface ont également été prélevés. Tous les échantillons ont été analysés pour déterminer la présence de métaux lourds, tels que le cadmium, le chrome, le plomb, le nickel, le zinc, l'aluminium et le baryum.

L'analyse chimique de la poussière, du sol et des cheveux a permis de mettre en évidence une relation entre les concentrations de métaux lourds dans les cheveux des participants et celles contenues dans l'air ambiant. Les niveaux de métaux lourds dans les échantillons de cheveux des participants vivant dans la Réserve de K.I.B. étaient généralement plus élevés que ceux des participants de Whispering Pines et plus élevés que les échantillons de contrôle de deux volontaires vivant dans la ville de Kamloops. Les cheveux teints contenaient des concentrations plus élevées que les cheveux non teints. Une forte proportion de participants présentant des niveaux élevés de métaux lourds dans les cheveux ont déclaré qu'ils consommaient généralement du poisson préparé de manière traditionnelle, y compris du poisson séché et fumé. Toutefois, il n'y avait pas suffisamment de preuves pour tirer des conclusions sur la question de savoir si la méthode de préparation du poisson contribuait aux niveaux élevés observés. La collecte d'un plus grand nombre d'échantillons de cheveux permettrait d'obtenir un ensemble de données plus solide pour une analyse plus détaillée. Bien que cette étude ne soit pas centrée sur ce sujet, d'autres sources alimentaires de métaux lourds peuvent inclure le gibier sauvage et les aliments récoltés. Étant donné que des niveaux plus élevés de métaux lourds ont été détectés dans les échantillons prélevés le long des zones à forte circulation et autour des parcs industriels, les enquêteurs ont suggéré qu'une meilleure réglementation et une meilleure application des normes environnementales pourraient contribuer à réduire la quantité de contaminants dans l'environnement.