Titre
Enquête sur les résidus de glyphosate dans les baies, les crosses de fougères et les brouts sur le territoire de Wolastoqey au Nouveau-Brunswick
Année fiscale
2020-2021
Communauté, région
Nation Wolastoqey (Madawaska, Tobique, Kingsclear, Saint Mary’s, Oromocto et Woodstock), Nouveau-Brunswick
Chercheur principal
Ave Dersch (Moccasin Flower Consulting)
Responsable du projet communautaire
Shyla O’Donnell
Membres du projet
Claire McAuley
Résumé du projet
Le peuple Wolastoqiyik de la Nation Wolastoqey au Nouveau-Brunswick (WNNB) était préoccupé par l'accumulation potentielle de glyphosate et de ses résidus dans l'écosystème local. Le glyphosate est utilisé par l'industrie forestière, ainsi que pour l'entretien des corridors linéaires (par exemple, les lignes hydroélectriques). Alors que des études antérieures ont examiné le glyphosate dans la faune, aucune recherche n'a étudié sa concentration dans la végétation. L'objectif de cette étude était de mesurer la concentration de résidus de glyphosate dans les plantes à baies (racines, pousses et fruits) et dans les crosses de fougères afin de déterminer si elles pouvaient être consommées sans danger.
L'équipe du projet a prélevé des échantillons de framboises, de bleuets et de têtes de violon dans les zones de récolte du territoire potentiellement touchées par les activités forestières. Elle a analysé les échantillons pour détecter la présence de glyphosate, de métaux et d'acide aminométhylphosphonique (AMPA). L'équipe a prélevé des échantillons de sol afin de déterminer si le glyphosate et ses résidus étaient présents dans l'environnement. Elle a comparé les niveaux de glyphosate aux limites maximales de résidus (LMR) reconnues. L'équipe a utilisé une enquête sur la consommation alimentaire qui avait été remplie par les membres de la communauté dans le cadre d'une étude de 2017 sur la qualité de l'orignal menée par le WNNB.
L'étude a révélé que les concentrations de glyphosate dans les échantillons de baies et de crosses de fougère étaient inférieures aux recommandations de Santé Canada. L'étude a conclu que les membres de la communauté pouvaient continuer à consommer des baies sauvages et des crosses de fougère dans les quantités rapportées (c'est-à-dire une limite de ½ tasse par jour). L'étude recommande de bien laver les crosses de fougères et les baies avant de les consommer en raison de la présence de métaux à la surface de ces plantes (aluminium, fer et manganèse). Elle recommande également aux membres de la communauté de cueillir les crosses de fougère dans des zones qui n'ont pas été récemment pulvérisées par des herbicides afin d'éviter tout risque inutile.