Titre
Exposition alimentaire des Premières Nations Malécites du Nouveau-Brunswick aux contaminants chimiques en raison de la consommation d’aliments traditionnels
Année fiscale
2020-2021
Communauté, région
Premières Nations de Tobique et de Woodstock, Conseil de conservation de la Nation Malécite (CCNM), Nouveau-Brunswick
Chercheur principal
Anne Crémazy et Michelle Gray (Université du Nouveau-Brunswick)
Responsable du projet communautaire
Patricia Saulis
Membres du projet
Dr Aruna Jayawardane et Bethany Reinhart

Résumé du projet
Dans le Canada atlantique, il existe de fortes preuves que les populations autochtones consomment des contaminants dans les aliments issus de la chasse traditionnelle. En réponse à ces préoccupations croissantes, le Conseil de conservation de la Nation Malécite (CCNM) a décidé d'évaluer l'exposition alimentaire aux contaminants dans les communautés Malécites des Premières Nations de Tobique et de Woodstock, au Nouveau-Brunswick. Le MNCC souhaitait étendre ses études antérieures sur les métaux à une analyse des pesticides et des composés organiques industriels chlorés. L'étude comportait trois volets principaux : une analyse d'échantillons d'orignaux et de poissons à la recherche de contaminants environnementaux; une enquête sur l'alimentation et la nutrition; et une réunion de sensibilisation du public/un programme de formation.
L'équipe du projet a mené une enquête sur la nutrition alimentaire auprès de 20 personnes dans chacune des communautés des Premières Nations de Tobique et de Woodstock. Les personnes interrogées appartenaient à différentes tranches d'âge et étaient des hommes et des femmes. L'équipe a prélevé et analysé les échantillons suivants 25 orignaux, 25 achigans à petite bouche, 30 bars rayés et 30 truites de rivière. Les échantillons ont été testés pour les produits agrochimiques (endosulfan I, endosulfan II, sulfate d'endosulfan, glyphosate et PCB totaux) et les métaux lourds (arsenic, mercure, nickel et cadmium). De plus, l'équipe a testé la qualité de l'eau de la rivière Wolastoq (Saint-Jean), de Perth Andover au barrage de Mactaquac, au nord de Frédéricton. L'équipe a organisé une réunion de sensibilisation du public à Frédéricton sur les résultats de l'étude.
L'analyse n'a pas permis de détecter de produits agrochimiques dans les échantillons d'orignal ou de poisson. En revanche, l'équipe a détecté de l'arsenic, du mercure et du cadmium dans les échantillons d'orignal et de poisson. Les niveaux de métaux lourds dans la plupart des échantillons ne dépassaient pas les recommandations de Santé Canada. Cependant, certains échantillons d'achigan à petite bouche, d'omble de fontaine et de bar rayé contenaient du mercure et du cadmium à des niveaux légèrement supérieurs aux recommandations. L'enquête alimentaire a montré que les résidents consommaient moins de poisson et d'orignal que les limites estimées. L'équipe a donc conclu que les aliments traditionnels peuvent généralement être consommés sans danger dans les quantités déclarées par les membres de la communauté. L'étude a révélé que les paramètres de qualité de l'eau, tels que les nutriments et les bactéries, estimés pour la rivière étaient conformes aux normes du Conseil canadien des ministres de l'environnement pour la protection de la vie aquatique.
Au cours de la réunion de sensibilisation du public, les résidents ont identifié plusieurs aliments traditionnels qui devraient être testés pour les contaminants. L'équipe d'étude a recommandé une enquête complète pour tester les aliments traditionnels fréquemment consommés qui n'ont pas été inclus dans cette étude et les aliments traditionnels consommés par le reste des communautés Malécites du Nouveau-Brunswick.