Titre
Les jeunes agissent contre les contaminants de l’environnement : Aliments autochtones et zones de récolte anicinabe
Année fiscale
2013-2014
Communauté, région
Nation Ojibway de Brokenhead et Conseil éducatif de Sagkeeng, Première Nation de Sagkeeng, Manitoba
Chercheur principal
Gordon Bluesky
Responsable du projet communautaire
Gordon Bluesky et Allan Courchene
Membres du projet
Daniel Gladu Kanu, Maria M’Lot, Shianne McKay, Dr. Stéphane McLachlan et Michael Tyas
Résumé du projet
L'alimentation traditionnelle est une composante importante de l'identité anicinabe pour la Nation Ojibway de Brokenhead (BON) et la Première Nation de Sagkeeng (SFN) au Manitoba. Les habitants de ces communautés étaient préoccupés par la santé de leur environnement, qui avait été affectée par le développement industriel dans la région. Ils sont inquiets de l'augmentation de certaines maladies et des changements apportés aux aliments anicinabes. Dans la communauté BON, des jeunes ont souffert de maladies de la peau (éruptions cutanées et décoloration de la peau) après s'être baignés dans la rivière. Les résidents ont constaté une diminution du nombre d'orignaux, de rats musqués et de castors.
L'objectif principal de l'étude était d'explorer l'exposition aux contaminants provenant des aliments traditionnels récoltés par ces communautés. L'équipe a prélevé des échantillons de tissus d'orignal, de cerf, de lapin, de riz sauvage, d'acore et de brochet sur les principaux sites de récolte identifiés par les membres de la communauté. Chaque échantillon a été analysé pour 36 métaux (mercure, plomb, cadmium, arsenic), des biphényles polychlorés (PCB) et une variété de pesticides (hexachlorobenzène, 2,4-DDT, aldrine). De plus, l'équipe a mis au point un questionnaire sur la fréquence des aliments pour les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), et des entretiens ont été menés sur les pratiques locales de récolte des Anicinabés.
Les résultats de l'analyse des échantillons ont montré que certains aliments récoltés sur certains sites présentaient des niveaux élevés de métaux lourds, notamment de mercure dans le brochet, d'arsenic dans le riz sauvage et l'acore, et de cadmium dans le foie d'orignal et de cerf. L'étude conclut que certains pêcheurs pourraient devoir chercher de nouvelles zones de récolte et que les habitants devraient limiter leur consommation d'orignal et de foie de cerf.