Titre

Nos eaux, nos poissons, notre peuple – contamination par le mercure des ressources halieutiques de deux communautés du Traité n° 3

Année fiscale

2003-2004

Communauté, région

Première Nation Asubpeeschoseewagong Netum Anishinaabek (Grassy Narrows) et Première Nation Wabaseemoong, Ontario

Chercheur principal

Laurie Chan (University of Northern British Columbia)

Responsable du projet communautaire

S.O

Membres du projet

S.O

Résumé du projet

Les membres des communautés des Premières Nations de Grassy Narrows et de Wabaseemoong, situées le long du bassin versant de la rivière English-Wabigoon dans le nord-ouest de l'Ontario, ont été gravement touchés par la contamination au mercure depuis les années 1970. À l'heure actuelle, les risques potentiels pour la santé associés à la consommation de poisson, qui constitue l'une des principales composantes de leur régime alimentaire traditionnel et qui apporte des avantages nutritionnels, sociaux et culturels à la communauté, continuent de susciter de vives inquiétudes.

L'objectif de cette recherche était de quantifier les niveaux de mercure dans les poissons locaux et d'évaluer la charge corporelle de mercure chez les résidents de ces deux communautés. Des échantillons des quatre espèces de poissons les plus couramment consommées, le doré jaune, le grand brochet, l'achigan à grande bouche et le corégone, ont été prélevés dans des lacs proches des communautés et analysés pour déterminer leur teneur en mercure. Les habitants de Grassy Narrows et de Wabaseemoong ont également participé à des entretiens sur leur alimentation et des échantillons de leurs cheveux ont été prélevés pour l'analyse du mercure.

Les concentrations de mercure les plus élevées ont été observées chez le grand brochet et les plus faibles chez le corégone. Les concentrations de mercure dans les espèces de poissons du lac Clay étaient systématiquement plus élevées que dans les autres lacs. Il a donc été recommandé d'éviter de consommer du poisson du lac Clay. Deux participants de Grassy Narrows (3,5 %) et quatre participants de Wabaseemoong (11,1 %) avaient des concentrations de mercure dans les cheveux qui dépassaient le niveau sans risque de 6 mg/kg établi par Santé Canada. Il existe une corrélation significative entre les concentrations de mercure dans les cheveux et la quantité de poisson consommée. Il a été conclu que la contamination par le mercure dans ces deux communautés ne devrait susciter que peu d'inquiétude. Étant donné les avantages nutritionnels considérables de la consommation de poisson et la charge corporelle de mercure généralement faible chez les membres des communautés de Grassy Narrows et de Wabaseemoong, ils ont été encouragés à continuer d’utiliser les ressources halieutiques locales. Toutefois, les auteurs de l'étude ont recommandé que les consommateurs fréquents de poisson réduisent leur consommation de mercure en mangeant des poissons plus petits et plus de corégones.