Les résidents des Premières Nations Nak'azdli et Tahltan se sont inquiétés des risques de santé liés à leur exposition aux contaminants présents dans leur alimentation traditionnelle, qui peuvent être associés aux activités industrielles qui ont eu lieu dans le passé ou qui se déroulent actuellement sur leur territoire.

Des échantillons de cheveux ont été prélevés sur les volontaires et analysés pour le mercure et d'autres métaux. De plus, des échantillons de tissus animaux, de poissons, de plantes et d'eau ont été prélevés en divers endroits de leur territoire sur la base d'un questionnaire sur la consommation alimentaire réalisé au début de l'étude. Ces échantillons ont été analysés pour une série de métaux et d'autres substances (aluminium, antimoine, arsenic, baryum, béryllium, bismuth, cadmium, calcium, chrome, cobalt, cuivre, plomb, lithium, magnésium, manganèse, mercure, molybdène, nickel, sélénium, strontium, thallium, étain, uranium, vanadium et zinc).

Sur la base des résultats de l'échantillonnage capillaire, rien n'indique que le niveau d'exposition au méthylmercure dans la communauté soit suffisamment élevé pour être considéré comme préoccupant pour la santé. Toutefois, il a été recommandé de limiter la consommation de poissons de mer (requin, espadon, steaks de thon frais ou congelés) et de truites de lac, dont les niveaux de mercure sont plus élevés que ceux d'autres types de poissons, à un repas par mois pour les enfants, les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer, et à un repas par semaine pour tous les autres. Il a également été recommandé aux jeunes enfants et aux fumeurs d'éviter de consommer les reins et le foie de l'orignal en raison des concentrations élevées de cadmium dans ces organes. Les niveaux d'arsenic dans les tissus musculaires de l'orignal, du castor et du lièvre n'ont pas été considérés comme présentant un risque pour la santé et aucune limite de consommation n'a été indiquée.