Titre
Risque d’exposition aux contaminants environnementaux sur le territoire algonquin
Année fiscale
2011-2012
Communauté, région
Première Nation de Timiskaming, Première Nation Pikogan, Première Nation Kitcisakik et Première Nation Winneway (Première Nation de Longue Pointe), Québec
Chercheur principal
Dr Hugo Asselin
Responsable du projet communautaire
Susane King
Membres du projet
Louis Imbeau, Marc Mazerolle, Danny Bisson et Serge Bordeleau
Résumé du projet
Les membres des communautés algonquines de la région de l'Abitibi-Témiscamingue ont exprimé des inquiétudes quant à une éventuelle contamination de l'environnement par l'activité minière sur le territoire. L'objectif de cette étude était de déterminer si la fonderie Horne augmentait les niveaux de contaminants dans le gibier traditionnel récolté par ces communautés.
L'équipe a choisi le lièvre comme viande de gibier à étudier, car il est largement consommé et disponible dans la région. L'équipe de recherche a prélevé des échantillons de viande de lièvre à proximité de la fonderie Horne et les a analysés pour déterminer la présence de métaux lourds. L'équipe a interrogé les membres de la communauté pour savoir à quelle fréquence ils consommaient des aliments traditionnels. Les entretiens ont révélé que la quantité de lièvre consommée variait considérablement d'un individu à l'autre et que d'autres animaux sauvages étaient également consommés.
L'équipe a conclu que les risques étaient faibles pour tous les contaminants dans les communautés, lorsque des quantités moyennes de lièvre étaient consommées. Pour la plupart des Algonquins, la consommation de lièvre dans la région ne présente aucun risque. Cependant, si les membres de la communauté mangeaient de plus grandes quantités de lièvre, les niveaux de cadmium et de mercure seraient proches des limites recommandées de consommation. D'autres métaux lourds s'approchaient également du niveau de préoccupation lorsqu'ils étaient combinés à d'autres sources de métaux dans l'alimentation ou le mode de vie des habitants (par exemple, le tabagisme). Compte tenu de la grande différence entre les taux de consommation de lièvre et d'autres facteurs, l'équipe a estimé que les recommandations relatives à l'ingestion de métaux lourds pourraient être dépassées par les résidents qui consomment de plus grandes quantités de gibier. Les métaux lourds n'ont pas diminué plus loin de la fonderie Horne.
L'étude a conclu que les communautés algonquines de la région devraient continuer à manger du lièvre et d'autres gibiers traditionnels, mais qu'elles devraient en réduire les quantités afin de minimiser les risques pour la santé liés aux métaux lourds. Ces communautés ne devraient pas consommer de lièvre provenant d'un rayon de 50 km autour de la fonderie.