Le développement industriel dans les secteurs de l'exploitation minière, forestière et des scieries a entraîné la destruction de corridors de déplacement ainsi que d'habitats fauniques clés, de terrains de chasse et de lignes de piégeage sur les territoires de la Première Nation de Takla Lake (TLFN) et de la Première Nation des Dénés de Tsay Keh (TKDFN). Les préoccupations des membres des deux communautés concernant les effets des contaminants industriels sur les aliments traditionnels ont conduit à une réorientation vers des sources d'alimentation non traditionnelles.

Dans le cadre de cette étude, les membres de la communauté ont été interrogés afin d'obtenir des informations sur leur régime alimentaire traditionnel, de connaître leur point de vue sur les effets de la pollution environnementale, de documenter tout déclin dans les pratiques de récolte personnelle et d'identifier les sites communs de récolte de nourriture ainsi que les zones potentiellement contaminées qui posent problème. Des échantillons d'eau et de sol ont ensuite été prélevés et analysés pour 29 éléments (argent, aluminium, arsenic, bore, baryum, calcium, cadmium, cobalt, chrome, cuivre, fer, mercure, potassium, lithium, magnésium, manganèse, molybdène, sodium, nickel, phosphore, plomb, antimoine, sélénium, silicone, étain, strontium, titane, vanadium et zinc).

Selon les résultats de l'étude, des métaux lourds et d'autres contaminants ont été détectés dans des échantillons de sol et d'eau sur l'ensemble des territoires de la TLFN et de la TKDFN, y compris des dépassements de mercure, de zinc, d'arsenic et de plomb dans le sol et d'aluminium, de baryum, de cadmium, de cuivre, de fer, de manganèse, de nickel, de sélénium, de zinc, de chrome, de plomb et de thallium dans l'eau. Le chevauchement entre les sites de récolte et les zones où l'on s'inquiète de la contamination de l'environnement suggère que le niveau de risque pour la santé humaine des membres de la communauté engagés dans des activités traditionnelles est inacceptablement élevé. Les enquêteurs ont conclu que les territoires traditionnels des TLFN et TKDFN ont été gravement endommagés par l'expansion industrielle et économique. Ils ont indiqué que sans une terre saine, il ne peut y avoir d'avenir sain pour les membres des deux communautés.