L'exposition alimentaire aux métaux lourds est une préoccupation particulière pour les communautés autochtones qui consomment du poisson et d'autres espèces sauvages, notamment celles qui vivent à proximité de régions riches en minerais où les activités minières sont nombreuses. Les membres de la communauté de la Première Nation de Temagami, dans le nord de l'Ontario, s'inquiétaient des risques potentiels pour la santé liés à la consommation de poisson et d'autres espèces sauvages. L'objectif de cette étude était de mesurer les niveaux de mercure et d'autres métaux lourds dans les espèces de poissons provenant des lacs du territoire traditionnel de la Première Nation de Temagami.

L'équipe du projet a prélevé des échantillons d'espèces de poissons ainsi que des échantillons d'eau et les a analysés pour détecter 31 éléments traces, y compris des métaux lourds, tels que le mercure, l'arsenic, le cadmium, le chrome et le plomb.

Dans l'ensemble, les concentrations de mercure et d'autres métaux traces se situaient dans la fourchette normale des valeurs pour les poissons des lacs de l'Ontario. Le grand brochet et le doré jaune présentaient les concentrations de mercure les plus élevées, certains échantillons dépassant la limite de 0,5 ppm de mercure fixée par Santé Canada pour les poissons commerciaux. L'étude recommande aux enfants et aux femmes en âge de procréer de limiter leur consommation de grands poissons prédateurs. Dans le cadre de ce projet, l'école primaire locale a fait participer des jeunes de la Première Nation de Temagami à la recherche et à la diffusion d'informations à la communauté sur la méthodologie, les progrès et les résultats de l'étude.