Titre
Vers la réhabilitation de quinze sites abandonnés de la ligne de radar du moyen-nord du Canada dans le territoire de Mushkegowuk
Année fiscale
2006-2007
Communauté, région
Conseil des Premières Nations de Mushkegowuk (6 Premières Nations – Nation Taykwa Tagamou, Première Nation Moose-Cree, Première Nation Fort Albany, Première Nation Kashechewan, Première Nation Attawapiskat et Première Nation Peawanuck), Ontario
Chercheur principal
Jennifer Simard, Annie Ashamock, Brian Hunter et David Courtois
Responsable du projet communautaire
S.O
Membres du projet
S.O
Résumé du projet
Dans les années 1950, des stations de radar militaires ont été construites dans toute l'Amérique du Nord dans le cadre de la guerre froide. Les stations de radar situées le long de la baie James et de la baie d'Hudson, sur le territoire de Mushkegowuk, ont été abandonnées par la suite mais n'ont pas été correctement démantelées, ce qui a entraîné l'accumulation de PCB, de plomb, d'amiante, d'hydrocarbures et de pesticides tels que le DDT dans l'écosystème et la chaîne alimentaire. Cette situation est très préoccupante pour les communautés locales des Premières Nations.
Des questionnaires d'enquête ont été élaborés, puis des entretiens ont été menés avec des membres des six communautés des Premières Nations situées sur le territoire de Mushkegowuk. L'objectif de ces entretiens était de recueillir des informations sur la terre, la chaîne alimentaire, les modes de consommation traditionnels et d'identifier toute préoccupation concernant la contamination de l'eau et du sol par les sites de radars abandonnés. Des échantillons d'eau, de sol et de plantes ont ensuite été prélevés et analysés pour déterminer la présence de PCB totaux ainsi que de contaminants des carburants (hydrocarbures pétroliers totaux ou TPH). De plus, des échantillons de foie ont été prélevés sur des animaux sauvages (castor, tétras à queue fine, grand brochet, corégone, brochet, rat musqué, lapin, oie des neiges, renard roux, caribou, grand chevalier, bécassine des marais, belette à queue courte, écureuil roux, écureuil volant et martre) et analysés en vue de détecter la présence de polychlorobiphényles (PCB).
Les résultats de cette étude ont révélé la présence de contaminants dans tous les sites testés. Les niveaux de TPH trouvés dans les plantes médicinales du site 050 dans la région de Fort Albany peuvent représenter un risque pour la santé humaine et la santé de l'écosystème dans son ensemble, car tous les échantillons étaient supérieurs ou proches de la limite des recommandations acceptables. Sur le site 500 Winisk, l'étendue de la contamination par les PCB était plus importante que ce qui avait été constaté précédemment, les échantillons d'eau, de sol et de végétation dépassant les critères applicables aux PCB. Les concentrations de PCB dans la faune se sont généralement révélées faibles sur le site 500 Winisk, bien que des niveaux élevés aient été détectés chez les oiseaux de rivage et le renard roux. Enfin, le site 060 Relay présentait les niveaux les plus élevés de contamination de la faune par les PCB (belette à queue courte, foie de lapin et tétras à queue fine), ce qui pourrait poser un problème pour la santé humaine. La contamination par les TPH a également été confirmée dans la végétation de ce site. Sur la base de ces résultats, il a été recommandé d'entreprendre immédiatement une évaluation des risques pour la santé humaine.